Paroisse Saint Paul des 4 Vents
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L'eucharistie

Témoignage du P. Nicolas Buttet

Le prédicateur : Père Nicolas Buttet

 

Jeune intellectuel promis à une belle carrière d’homme politique et d’avocat en Suisse, plus jeune député dans les années 80, c’est finalement à Dieu que Nicolas Buttet a choisi de consacrer sa vie. Après une vie d’ermite dans le canton du Valais, Nicolas Buttet fonde la Fraternité Eucharistein, où il accueille des personnes en grande difficulté. Sa riche expérience est particulièrement centrée sur l’Eucharistie.

 

http://eucharistein.org/

 

 

Catéchèses du Pape François sur l'eucharistie

Catéchèse du 5 février 2014 : l'Eucharistie nous rend semblables au Christ

 

En résonance avec le récit de la dernière Cène rapporté par saint Matthieu (Mt 26, 26-28), le Saint-Père livre d'emblée la pointe de son enseignement : « L’eucharistie est la source de la vie même de l’Église ». « De ce sacrement d’amour, explicite le pape, jaillit tout authentique chemin de foi, de communion et de témoignage. »

Parce qu’il sait combien les symboles aident à la compréhension du mystère, et combien les signes visibles sont signifiants des réalités invisibles, le souverain pontife invite ses auditeurs à ouvrir les yeux sur l’espace consacré, dans chaque église, à la célébration de l’eucharistie. « Ce que nous voyons lorsque nous nous retrouvons pour célébrer l’eucharistie, explique-t-il, nous fait déjà comprendre ce que nous allons vivre. » Au centre, l’autel. Sur l’autel, une croix. « C’est lui, le Christ, la nourriture spirituelle que l’on reçoit sous les signes du pain et du vin ». À côté de l’autel se trouve l’ambon, ce lieu d’où l’on proclame la parole de Dieu. « La nourriture reçue est aussi sa parole. » À la messe, comme à la dernière Cène, « parole et pain dans le banquet deviennent donc une seule chose »

Mais pourquoi l’Église parle-t-elle d’« eucharistie » pour évoquer le sacrifice du Christ ? En bon catéchiste, le pape François prend le temps de répondre à cette question simple, mais fondamentale : « Le geste que Jésus accomplit dans la dernière Cène est le remerciement suprême au Père pour son amour et sa miséricorde ». Or « remerciement » en grec se dit « eucharistie ». Dans ce geste, Jésus et, en lui, tout le peuple de Dieu, rend grâce au Père : « La célébration eucharistique est donc beaucoup plus qu’un banquet ». C’est le mémorial de la Pâques de Jésus, mystère central du salut. « Dans la puissance du Saint-Esprit, la participation au banquet nous conforme de façon unique et profonde au Christ nous faisant goûter d’avance la communion pleine avec le Père qui caractérisera le banquet céleste où, avec tous les saints, nous aurons la joie de contempler Dieu face à face. »

Il est grand le mystère de la foi ! Pas étonnant que le pape François saisisse l’occasion de cette audience pour exhorter les fidèles à rendre grâce pour le don de l’eucharistie. « Don immense, et c’est pour cela qu’il est important d’aller à la messe le dimanche, non seulement pour prier, mais pour recevoir la communion, ce pain qui est le corps du Christ et qui nous sauve, nous pardonne, nous unit au Père. » C’est sur une deuxième exhortation tout aussi vigoureuse que se conclut l’audience du jour : « C’est important que les enfants se préparent correctement à la première communion car c’est le premier pas, après le baptême et la confirmation, de cette appartenance au Christ ».

Catéchèse du 12 février 2014 : Comment vivons-nous l’eucharistie ?

 

Le pape donne trois indices, « trois signes » pour vérifier l’efficacité de l'eucharistie dans nos vies :

  • Le premier est notre « manière de regarder et considérer les autres ». « Le Christ aimait rencontrer les personnes, en partageant leurs désirs, leurs problèmes, tout ce qui occupait leur âme et leur vie. Aujourd’hui, quand nous célébrons la sainte messe, c’est avec des hommes et des femmes de toutes sortes : jeunes, vieux, enfants, pauvres, riches, du même pays ou étrangers, seuls ou en famille. »
    Le pape interroge : « Est-ce que l’eucharistie me porte à tous les considérer comme mes frères et sœurs, à aller vers les pauvres, les malades, les marginaux, à reconnaître en eux le Christ ? Est-ce que nous aimons comme le Christ veut que nous aimions ? »
    Prenant l’exemple de récentes inondations à Rome même, et du chômage, il ajoute en souriant : « Est-ce que je me préoccupe d’aider, d’approcher ceux qui ont ce problème, de prier pour eux ? Ou est-ce que je suis un peu indifférent ? Et je dis en sortant : tu as vu comment celle-ci ou celui-là est habillé ? » Secouant vigoureusement la main, le pape admoneste :  « C’est ce qu’on fait parfois, et c’est qu’il ne faut pas faire ! Aujourd’hui, pensons à nos frères et sœurs. Demandons à Jésus, que nous recevons dans l’eucharistie, de nous aider à les aider ».
    Si l’un de nous ne se sent pas pécheur, mieux vaut pour lui qu’il n’aille pas à la messe !
  • Deuxième critère important, « la grâce de se sentir pardonné et prêts à pardonner. À quoi sert d’aller à la messe puisque l’on ne devient pas meilleurs que les autres, demandent parfois les gens. Mais on célèbre l’eucharistie parce qu’on reconnaît avoir constamment besoin d’être accueilli et régénéré par la miséricorde de Dieu, faite chair en Jésus Christ. Et si l’un de nous ne sent pas ce besoin, ne se sent pas pécheur, mieux vaut pour lui qu’il n’aille pas à la messe ! » « Cela ne lui ferait pas de bien », précise-t-il ensuite en espagnol.
  • Troisième critère, « le rapport entre la célébration eucharistique et la vie de notre communauté chrétienne ». Car «  gardons en mémoire que l’eucharistie n’est pas de notre ressort, ce n’est pas une commémoration, c’est un don du Christ qui se rend présent. On peut faire une très belle cérémonie, extérieurement parfaite, mais si elle ne conduit pas à la rencontre avec Lui, elle n’apporte aucune nourriture ni à notre vie, ni à notre cœur. Par l’eucharistie, le Christ veut entrer dans notre existence et l’imprégner de sa grâce, de telle sorte qu’il y ait dans chaque communauté une cohérence entre la liturgie et la vie chrétienne ».

 

Citant l’Évangile (Jn 6, 54), le pape conclut « nos cœurs sont remplis de confiance et d’espérance. Vivons l’eucharistie dans un esprit de foi, de prière, de pardon, de pénitence, de joie communautaire, d’attention aux pauvres et aux besoins de tant de nos frères et sœurs, dans la certitude que le Seigneur tiendra envers nous sa promesse de vie éternelle ».